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Des mesures pour le développement de l'industrie du bois d'olivier (24.08.2010)
 

Le secteur de l'artisanat à Sidi Bouzid est devenu l'un des piliers du développement, surtout qu'il compte plus de 14 mille artisans.

Cette situation a permis au gouvernorat d'occuper une importante place au niveau national, en bénéficiant des incitations et des encouragements instaurés par l'Etat dont, notamment, la participation de la Banque tunisienne de solidarité au financement de plus de 220 projets dont 33 projets dans l'industrie du verre et 45 dans celle du bois d'olivier.

Dans ce sens, l'exploitation du bois d'olivier est l'une des importantes spécialités prometteuses dans le domaine de l'artisanat. 19 entreprises dont cinq totalement exportatrices opèrent dans le secteur, fournissant 200 postes d'emploi permanents et accueillant plus de 100 stagiaires et recrutés.

Les exportations directes de bois d'olivier effectuées par la région s'élèvent à plus d'un million de dinars, sans tenir compte des opérations de commercialisation et d'acquisition de ce produit, par les touristes, dans les magasins des zones côtières et touristiques.

Les structures concernées encouragent les artisans à créer des groupements professionnels qui les aident pour des acquisitions collectives de matières premières, consolident leur capacité de participer aux appels d'offres publics relatifs au bois d'olivier et au jonc, en particulier.

Ces mêmes groupements renforcent les participations des artisans aux expositions, foires, festivals et salons, afin de faire connaître leur produit et de s'informer sur les désirs des consommateurs et, par conséquent, être édifiés sur les orientations des marchés et les utilisations courantes du produit.

L'action est, d'autre part, orientée vers la réadaptation et la restructuration des ateliers, afin d'améliorer la productivité et de promouvoir la compétence des travailleurs et des moyens de production.

Les chefs d'entreprises et d'ateliers ont été appelés, récemment, à rechercher d'autres nouveaux marchés pour leurs produits, hors de ceux traditionnels, notamment la France et l'Italie, à travers la création de sites internet pour chaque artisan ou entreprise, en vue de faire connaître leurs produits et leurs compétences, et, par conséquent, adhérer au système du commerce électronique.

Cela est de nature à permettre de ne plus se limiter aux méthodes traditionnelles avec des demandes simples ou groupées dépendant des fournisseurs et des intermédiaires.

Les chefs d'entreprises sont encouragés pour le recours aux diplômés des instituts supérieurs des arts et métiers, et des beaux-arts, afin de tirer profit de leurs idées et de leurs connaissances pour innover et développer la production et, par conséquent, améliorer la productivité et la qualité, et élargir les perspectives de commercialisation.

Parmi les projets réussis, dans la région de Sidi Bouzid, il y a lieu de citer la Société du bois d'olivier de Mme Hajer Harrabi.

Cette entreprise emploie 60 personnes et accueille 15 stagiaires, a démarré la production, depuis 1994, avec l'aide d'un partenaire français.

Elle participe périodiquement à de nombreuses manifestations spécialisées nationales et internationales, notamment en France où elle a réussi à faire connaître le produit tunisien, à une plus large échelle.

La responsable de l'entreprise souligne qu'elle a bénéficié de la sollicitude constante pour le secteur de l'artisanat. Elle a oeuvré à la promotion de cette spécialité rare et s'est adaptée aux principales évolutions dans le secteur, afin que Sidi Bouzid soit un pôle de l'industrie du bois d'olivier.

Elle a, en outre, indiqué qu'elle va faire une extension de ce projet, afin de polariser une main d'oeuvre supplémentaire et améliorer la productivité de son entreprise pour pouvoir répondre aux demandes de ses clients, dans de nombreux pays européens et américains.

De son côté, le jeune Kamel Ghanmi a obtenu un crédit de 4 mille dinars de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), pour créer un petit atelier dans l'Industrie du bois d'olivier qui emploie 7 personnes.

Il a indiqué qu'il s'est, depuis longtemps, rendu compte des bienfaits multiples de ce projet. Il a, ainsi, mobilisé tous ses moyens et potentialités pour apporter une valeur ajoutée à cette spécialité dans la région.

Le capital de cette unité atteint, actuellement, 15 mille dinars.

Ce jeune vend toute sa production à des clients de Tunisie et de France. Il a indiqué qu'il attend qu'on lui cède un local dans la nouvelle zone industrielle pour installer son siège et opérer quelques rénovation et aménagements.

L'industrie du bois d'olivier a dépassé les frontières du gouvernorat de Sidi Bouzid qui a acquis une renommée hors des frontières tunisiennes, ce qui est de nature à aider à la dynamisation de la vie économique et sociale, et à ouvrir de larges perspectives pour cette activité, en particulier, et au secteur de l'artisanat en général.



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