Le nouveau look du Salon virtuel de l'Artisanat

 La configuration générale du site initial exigeait ce lifting, en raison de nombreuses imperfections que présentait cette rampe de lancement numérique destinée à mettre sur orbite l'artisanat national conformément à l'esprit et à la lettre de la Stratégie Nationale de Promotion de l'Artisanat, à l'horizon 2016.

 Le nouveau site, qui répond aux exigences tant esthétiques que  pratiques, est conçu de façon à présenter un panorama des vitrines de tous les exposants tout en permettant l'accès autonome au site propre de chacun d'entre eux.

 Le salon est figuré, en trois dimensions, par une bâtisse circulaire  au  style architectural typiquement arabo-islamique, comportant des pavillons contigus où sont donnés à voir des échantillons des produits exposés. Dans un souci manifeste de transparence, l'accès à chaque site propre permet, outre la présentation et la visite de la galerie photos accompagnée du descriptif des produits, de voir chaque exposant à l'œuvre en vue de donner une idée  sur le mode de production des articles exposés.

Manque de pub et de marketing

Ledit  salon  de l'artisanat ne manquera pas de combler un certain vide ni de contribuer en même temps que  d'autres sites tunisiens analogues à atteindre les objectifs nationaux que le pays s'est fixé en matière d'impulsion de notre artisanat, qui faut-il le préciser souffre encore d'un manque flagrant  de publicité et de marketing sur le plan international et qui s'est confiné dans certains stéréotypes dont il est heureusement en train de se démarquer en privilégiant une nouvelle approche qui fait la part belle à la créativité et à l'innovation.

  En effet, le salon virtuel de l'artisanat en question, a le mérite au moins, de refléter  le génie créateur de nos artisans. Il propose un florilège de produits confectionnés avec amour et qui sont en réalité   des objets d'art, véritables hymnes à l'originalité. Religieusement fignolée par des artisans- artistes pétris de talents, la palette colorée de produits variés mais sortis de la même matrice des traditions, fécondée par le gamète de la modernité, donne la pleine mesure de l'intelligence créative de leurs auteurs.

  Cette tendance est manifeste au salon virtuel de l'artisanat, nouvelle version, vu que les articles et autres produits allient les dimensions d'authenticité et d'innovation tout en répondant aux exigences de la qualité. Les exposants, sont en effet conscients des enjeux actuels et futurs comme en attestent les soins mis dans la fabrication, le souci de la finition et surtout les efforts d'innovation. D'ailleurs, l'un des traits caractéristiques du salon est la participation, à côté  d'artisans chevronnés, d'une nouvelle génération d'exposants dont certains se prévalent même d'études supérieures très poussées et/ou sont issus des instituts des beaux arts et qui vouent un culte tangible à la créativité et surtout à l'originalité. Ce qui représente un pas important et un exemple à suivre par ceux qui portent encore atteinte à l'image de l'artisanat tunisien, ne pensent qu'au gain immédiat et qui ne manqueront pas d'être balayés par les nouvelles vagues d'artisans conscients et scrupuleux.

  Mais le site du salon n'a pas que cette dimension commerciale. C'est aussi une source d'information utile quant aux actualités relatives au secteur de l'artisanat et une fenêtre sur les manifestations internationales tels les salons et les foires nationales et internationales. Il comporte également des rubriques consacrées aux opportunités d'affaires et de partenariat.

  A la Chambre de Commerce et d'Industrie de Sfax, l'on s'active à conférer au dit site le maximum de visibilité internationale pour lui permettre d'atteindre les objectifs assignés.

  La porte, nous dit-on est ouverte à toutes les demandes de participation, qu'elles émanent de personnes physiques ou morales exerçant les métiers suivants : le tissage,  l'habillement, le cuir et chaussures, le bois, les fibres végétales, les métaux, l'argile et la pierre, le verre, le papier, ainsi que les métiers divers comme la peinture et la décoration sur tous supports, la fabrication de cages traditionnelles, la fabrication d'instruments de musique traditionnels, la calligraphie, la fabrication d'articles de corail, le sertissage, la fabrication de cierges, la fabrication de tamis, la fabrication de parfums, la tapisserie de meubles, la fabrication d'articles décoratifs, la fabrication artisanale des jouets et de poupées, la fabrication de lampes (lanternes).

Il y a encore lieu de signaler que la CCIS  s'est engagée dans  l'édition d'un bulletin trimestriel intitulé « Bulletin de l'Artisanat », dont le premier numéro a déjà vu le jour.

  Ladite publication se veut un trait d'union entre l'institution et les artisans et une source d'information constamment réactualisée à leur intention. Elle fait partie, en réalité de tout un programme destiné à doter les artisans des moyens et atouts à même de parfaire leur formation, de les familiariser avec l'outil informatique, de leur faire acquérir les compétences adéquates en matière d'exportation et de catalyser le partenariat, en général. C'est dans cette perspective qu'un comité dit de promotion de l'artisanat a été mis en place au sein de cette institution dans le but de mieux valoriser l'artisanat et de le hisser vers le palier de la compétitivité et de la prospérité.

Taieb LAJILI